Le seuil pénible à franchir: faire de la fitnesscar avec un respirateur à charbon actif.
C'est la "dictature" du tout automobile ET LA POLLUTION qui sont l'obstacle technique majeur, et non un problème anodin, la France ayant la triste particularité de favoriser les diesels et certains additifs dans le carburant, il faut s'en préserver bien que cette affaire paraisse du chiquet... Ici en France on se sent ridicule avec un groin sur le nez, contrairement aux asiatiques...
Or ce n'est pas encore révélé mais c'est un problème équivalent à celui de l'amiante: pour mieux comprendre les précautions imaginez que les voitures lâchent de la poudre d'amiante... En effet, les particules ultrafines qui pèsent très peu (on mesure les taux en microgrammes par mètre cube) sont très toxiques, cela est étudié en suède pour les employés de taxis confrontés aux diesels. L'équivalence avec l'amiante serait établie. Les particules les plus toxiques sont celles qui influencent le moins la mesure en microgrammes par mètre cube par ce qu'elles sont de taille nanométriques, les plus petites sont les plus légères, bien plus fines que 2.5 micron, invisibles car plus fines encore que 0.2 micron, demi-longeur d'onde du violet, elle laissent une impression de limpidité trompeuse de l'atmosphère...
Ainsi, 80 ug par mètres cubes provoqués par des fumées et des diesels d'ancienne génération, n'ont rien à voir avec 80 ug / mètres cubes des années 2005 et après, car ils s'agit maintenant de particules nanométriques invisibles mais plus nombreuses tout en étant plus toxiques chacune (l'air limpide paraissant propre laisse croire que tout va bien et on s'offusque alors des poubelles à roulettes qui fument noir mais moins offensif): les particules sont en effet plus toxiques, plus nombreuses pour une mesure qui sous entend une équivalence en poids. On pousse l'erreur au point de considérer qu'un feu de paille ou de bois et plus polluant que des centaines de voiture, ce qui n'est vrai que sur le plan du poids des fumées, de l'opacité, du gaz carbonique, maix faux par rapport à la toxicité. C'est ainsi que la toxicité des diesels à augmenté cachée derrière des taux mesurés qui paraissent stable: les polluants ont changé de nature, mais ont en plus augmenté puisque depuis quelques années les particules lourdes ont été presque toutes retirées alors qu'on ne mesure plus d'amélioration: filtres anti fumée et feux de décharges sauvages et de jardin devenus rares car interdits, et pourtant on observe toujours des taux de l'ordre de 80 microgrammes de particules par mètre cube.
En outre les véhicules modernes, pour faire un peu moins de CO2 (4 fois trop au lieu de 5 fois trop) sont réglés sur une combustion incomplète qui favorise les lâchers massifs de dioxyde d'azote et de monoxyde de carbone, beaucoup d'un coup mais de temps en temps par endroits.
depuis 2004, le réglage sur un seuil de combustion incomplète a été "amélioré", à partir de la citron haine C3 d'où des rejets carréments massifs de dioxydes d'azote.
le caractère ouateux de ces véhicules sur surmotorisé rend ces voitures trompeuses sur les sensations. Elles sont incontrôlables à régime normal et à faible vitesse car un seul cm de trop de pression sur l'accélérateur provoque une accélération trop violente: l'effort du moteur surpuissant est dur à doser, un peu comme si vous, à vélo devriez rouler à l'allure des piétons. Tout conducteur non pilote d'essai n'a donc d'autre solution empirique de brider par le régime son moteur pour conduire "normallement", systématiquement donc, en dessous de 80km/h, c'est un ou deux rapports de boite à vitesse au dessus du "normal" qui sont utilisés, et faire tourner le moteur de 1200 à 1500 tours par minute est de règle: cette conduite en sous régime multiplie par plusieurs dizaines de fois les quantités de dioxyde d'azote et de monoxyde de carbone rejeté.

une grosse difficulté est de comprendre cette pollution qui se concentre selon une logique qui transcende les habitudes: la concentration en pollution dépend bien plus d'un contexte géographique et météorologique que de la densité de circulation, elle ne dépend plus de la vitesse mais de l'irrégularité du parcours et de la puissance mise en jeu.
 

Une route nationale bien droite pleine de voiture... peu polluée
Une grande ville? moyennement pollué,
Une petite route de campagne avec 10 voitures par heure? parfois pire qu'une nationale avec 500 voitures/heure
Une route de montagne? 200 mètres peuvent faire comme 80km de ville!
ces gros pics locaux de pollution proviennent en fait du dyfonctionnement des moteurs turbos qui crachent par ci par là 100 fois plus de pollution lors d'un changement de vitesse, d'un mauvais choix de vitesse, d'une accélération ou d'une reprise moteur, d'où ces concentrations ponctuelle mais énormes qui sont centrées vers les virages, les carrefours, les débuts de côtes ou les routes de campagne limitant la vitesse par leur étroitesse.
La situation d'effort joue tel un facteur multiplicateur de 10 environ, par phénomène d'hyperventilation pulmonaire. Le cas extrême que j'aime citer est que faire une course d'aviron de 2000m et 7 minutes environ représente la quantité d'air respirée en 5 heures de repos. En entraînement, 2h30 valent 24 heure d'air respiré au repos.

Les premiers adeptes ne le savent pas encore par manque de recul dans la pratique, ce problème se révélant avec la capacité de ventilation pulmonaire réveillée par les progrès en endurance: le problème à résoudre d'urgence est donc de se préserver de la pollution extrême sur les routes, qui près du sol est dangereuse pour l'utilisateur de fitnesscar. En raison de sa dépense physique il consommera en effet 3 à 15 fois plus d'air respiré qu'un automobiliste, et surtout se trouve bas sur la chaussée, contrairement à un cycliste sur vélo "debout". Le problème empire avec l'entraînement (multiplication par 3 du débit d'air respiré). Il faut donc impérativement prévoir un système respiratoire avec des filtres à charbon actif, associé à la carlingue, il faut l'oser: cela éviterait de perdre autant en santé physique par intoxication que ce qu'on gagne par entraînement, surtout dans le cadre de trajets "utiles".
L'auteur qui ici vante la fitnesscar n'en fait même pas lui même à cause de ça justement.
Si on ne voit pas en France des masques à gaz comme en asie et au japon, c'est parce que simplement, nous on n'ose pas les mettre car "ça fait con" d'avoir ça sur le groin alors que les japonais n'ont pas ce problème culturel. Pourtant eux ont moins de diesel que nous.
L'auteur, en répétant des test d'effort a même pu mesurer une perte de capacité d'effort en endurance de l'ordre de 8 à 15% due à une exposition à la pollution, principalement sur des trajets en montagne (bien pire qu'en ville à cause de la conduite en sous régime avec demande de couple), ce chiffre mériterait d'être officialisé, ce qu'auraient fait des organisations olympiques de cyclisme anglais qui avaient émis une loi de décroissance des capacité d'effort en fonction de la pollution et en avait tenu compte pour les jeux d'Athènes.
L'impact de la voiture sur les Français est officiellement identique au tabagisme passif, en l'an 2002, ce qui équivaudrait à 30000 morts prématurées par an (un chiffre énorme souvent cité dans la presse avec... oubli d'un zéro).
vu que depuis 2002 la situation s'est considérablement dégradé avec le sortie des nouveaux modèles hdi, ce danger est à considérer avec plus de prudence encore, même pour des activités anodines tel un voyage en montagne (les lieux les plus pollués si on reste sur la route sont justement... en montagne sur les routes à flanc de coteau du fait que l'air ne s'évacue pas lattéralement, les fonds de vallée, sous les paravalanches et dans tunnels. Sur diverses portions souvent d'une centaine de mètre, les taux sont  100 à 200 fois plus fort qu'en ville...
100 mètres seulement à parcourir dans 200 fois plus de pollution qu'en ville ne sont pas anodins
Longer ainsi le fond d'un paravalanche ou d'une saillie sur un coteauqui ne fait par exemple que 100 ou 200m, lors d'une montée en vélo (hyperventilation pulmonaire), équivaut ainsi à faire en footing (et non en vélo) 10 à 20km de grand boulevard urbain, ou... en vélo à 80km de traversée de grandes villes!
chaque paravalanche signifie donc en prendre autant dans les narines qu'en traversant... Paris d'est en ouest!!!

après un passage sur ces routes, le sang est aussi chargé en monoxyde de carbone que celui d'un gros fumeur, de l'ordre de 10%), faire une activité d'endurance sur certaines routes équivaut à fumer 10 à 20 cigarettes dans la journée... ça compte et c'est impérativement à éviter... d'où l'importance des filtres respiratoires...