une grosse difficulté est de comprendre cette pollution qui se
concentre selon une logique qui transcende les habitudes: la concentration
en pollution dépend bien plus d'un contexte géographique
et météorologique que de la densité de circulation,
elle ne dépend plus de la vitesse mais de l'irrégularité
du parcours et de la puissance mise en jeu.
Une route nationale bien droite pleine de voiture... peu polluée
Une grande ville? moyennement pollué,
Une petite route de campagne avec 10 voitures par heure? parfois pire
qu'une nationale avec 500 voitures/heure
Une route de montagne? 200 mètres peuvent faire comme 80km de
ville!
ces gros pics locaux de pollution proviennent en fait du dyfonctionnement
des moteurs turbos qui crachent par ci par là 100 fois plus de pollution
lors d'un changement de vitesse, d'un mauvais choix de vitesse, d'une accélération
ou d'une reprise moteur, d'où ces concentrations ponctuelle mais
énormes qui sont centrées vers les virages, les carrefours,
les débuts de côtes ou les routes de campagne limitant la
vitesse par leur étroitesse.
La situation d'effort joue tel un facteur multiplicateur de 10 environ,
par phénomène d'hyperventilation pulmonaire. Le cas extrême
que j'aime citer est que faire une course d'aviron de 2000m et 7 minutes
environ représente la quantité d'air respirée en 5
heures de repos. En entraînement, 2h30 valent 24 heure d'air respiré
au repos.
Les premiers adeptes ne le savent pas encore par manque de recul dans
la pratique, ce problème se révélant avec la capacité
de ventilation pulmonaire réveillée par les progrès
en endurance: le problème à résoudre d'urgence est
donc de se préserver de la pollution extrême sur les routes,
qui près du sol est dangereuse pour l'utilisateur de fitnesscar.
En raison de sa dépense physique il consommera en effet 3 à
15 fois plus d'air respiré qu'un automobiliste, et surtout se trouve
bas sur la chaussée, contrairement à un cycliste sur vélo
"debout". Le problème empire avec l'entraînement (multiplication
par 3 du débit d'air respiré). Il faut donc impérativement
prévoir un système respiratoire avec des filtres à
charbon actif, associé à la carlingue, il faut l'oser: cela
éviterait de perdre autant en santé physique par intoxication
que ce qu'on gagne par entraînement, surtout dans le cadre de trajets
"utiles".
L'auteur qui ici vante la fitnesscar n'en fait même pas lui même
à cause de ça justement.
Si on ne voit pas en France des masques à gaz comme en asie
et au japon, c'est parce que simplement, nous on n'ose pas les mettre car
"ça fait con" d'avoir ça sur le groin alors que les japonais
n'ont pas ce problème culturel. Pourtant eux ont moins de diesel
que nous.
L'auteur, en répétant des test d'effort a même
pu mesurer une perte de capacité d'effort en endurance de l'ordre
de 8 à 15% due à une exposition à la pollution, principalement
sur des trajets en montagne (bien pire qu'en ville à cause de la
conduite en sous régime avec demande de couple), ce chiffre mériterait
d'être officialisé, ce qu'auraient fait des organisations
olympiques de cyclisme anglais qui avaient émis une loi de décroissance
des capacité d'effort en fonction de la pollution et en avait tenu
compte pour les jeux d'Athènes.
L'impact de la voiture sur les Français est officiellement identique
au tabagisme passif, en l'an 2002, ce qui équivaudrait à
30000 morts prématurées par an (un chiffre énorme
souvent cité dans la presse avec... oubli d'un zéro).
vu que depuis 2002 la situation s'est considérablement dégradé
avec le sortie des nouveaux modèles hdi, ce danger est à
considérer avec plus de prudence encore, même pour des activités
anodines tel un voyage en montagne (les lieux les plus pollués si
on reste sur la route sont justement... en montagne sur les routes à
flanc de coteau du fait que l'air ne s'évacue pas lattéralement,
les fonds de vallée, sous les paravalanches et dans tunnels. Sur
diverses portions souvent d'une centaine de mètre, les taux sont
100 à 200 fois plus fort qu'en ville...
100 mètres seulement à parcourir dans 200 fois plus de
pollution qu'en ville ne sont pas anodins
Longer ainsi le fond d'un paravalanche ou d'une saillie sur un coteauqui
ne fait par exemple que 100 ou 200m, lors d'une montée en vélo
(hyperventilation pulmonaire), équivaut ainsi à faire en
footing (et non en vélo) 10 à 20km de grand boulevard urbain,
ou... en vélo à 80km de traversée de grandes villes!
chaque paravalanche signifie donc en prendre autant dans les narines
qu'en traversant... Paris d'est en ouest!!!
après un passage sur ces routes, le sang est aussi chargé
en monoxyde de carbone que celui d'un gros fumeur, de l'ordre de 10%),
faire une activité d'endurance sur certaines routes équivaut
à fumer 10 à 20 cigarettes dans la journée... ça
compte et c'est impérativement à éviter... d'où
l'importance des filtres respiratoires...